LUXEMBOURG – L’ASBL Recherche et information sur l’antisémitisme au Luxembourg (RIAL) a rendu son rapport. Son président, Bernard Gottlieb, se confie.
Bernard Gottlieb a fondé la RIAL, l’année dernière, au mois d’octobre. Il est président.
«L’essentiel»: Comment est née l’ASBL RIAL?
Bernard Gottlieb (président de RIAL): L’association a été créée en octobre 2018. Nous travaillions déjà depuis deux ans sur l’antisémitisme. Dans notre rapport 2017, nous avions recensé douze cas. L’an dernier, avec 26 cas, l’antisémitisme a presque doublé. Cette année, nous en sommes déjà à 24 cas.
Quelle forme prend l’antisémitisme au Luxembourg?
L’année dernière, il n’y a pas eu d’attaques sur les personnes. C’est rassurant quand on voit ce qu’il se passe ailleurs. Nous avons des exemples d’antisémitisme sur les réseaux sociaux avec le conflit israélo-palestinien. Dès qu’une discussion prend un tour pro-israélien, les attaques pleuvent.
Comment lutter?
L’éducation est primordiale, surtout auprès des enseignants. Il s’agit notamment d’éviter l’amalgame entre Juif et Israélien. Lorsque des gens sur lesquels on compte pour former nos jeunes se trompent, c’est inquiétant.
Les politiques sont-ils à l’écoute?
Notre rapport 2018 a été distribué à tous les ministres et députés. Mais il faut assurer un suivi. La RIAL soutient l’IHRA qui clarifie la définition de l’antisémitisme.
(Propos recueillis par Patrick Théry/L’essentiel)